Le MMA (Mixed Martial Arts), discipline en pleine expansion s’intéresse depuis peu aux combattants africains. Le lutteur sénégalais Oumar Kane alias « Reug Reug » élevé au rang d’icône dans son pays, écume ces temps-ci les salles de sports de New-York. Le colosse de 1,96 mètres et de 120 kilos profite de son deuxième séjour aux États-Unis pour approfondir sa palette technique : Boxe anglaise, Jujitsu brésilien etc.
Si Reug Reug déjà champion de lutte traditionnelle dans son pays enchaîne les entraînements aux États-Unis, c’est pour se frayer un chemin dans le MMA qui est le sport de combat, le plus spectaculaire et le plus exposé médiatiquement. Le plus violent aussi.
Mêlant les techniques de combat issue du Judo, du Karaté, de la Boxe thaïlandaise et de la lutte au sol, le MMA est un cocktail détonant. Les adversaires, équipé de gants, s’affrontent dans une « cage », l’octogone grillagé. Outre Reug Reug, un camerounais et deux nigérians font déjà partie des têtes d’affiches de l’Ultimate Figthing Championaship (UFC), la plus grosse franchise américaine qui organise une quarantaine de gala par an. Si les revenus des combattants africains demeurent dérisoires sur le continent, le MMA, leur offre la possibilité de gagner des revenus substantiels. L’an dernier, le revenu moyen des quelques 500 combattants affiliés à l’UFC dans le monde était de 125000 euros. De quoi aiguiser les appétits.
Maury Legran