Été 1891 à Limoges, dans le Sud-Ouest de la France, Édouard Blanchard, bottier créé une petite fabrique de chaussures. Vieillissant, il en confie la gestion à son fils Eugène Blanchard. Celui-ci se rend aux États-Unis en 1904, plus particulièrement à Weston dans le Massachusetts, pour apprendre les dernières techniques de production. Il y reste trois ans à Weston. À la mort de son père, Eugène Blanchard décide de restructurer l’entreprise familiale.
La première mesure est de limiter la production de 600 à 80 paires quotidiennes. Ensuite, il trouve un associé avec lequel, il dépose la marque J.M. Weston et ouvre sa première boutique en région parisienne. Il faudra attendre le début des années 1960, avec l’émergence du mouvement yéyé pour que la marque française aux accents anglo-saxons connaisse son véritable essor.
Les étudiants et lycéens du XVIe en faction au Drugstore des Champs-Elysées casse les codes vestimentaires. Ils ont soif de liberté. Les costards traditionnelles subissent une cure de jouvence: épaules hautes, pantalons fins, les bandes de jeune yéyé fétichisent le mocassin Weston. C’est la consécration pour la marque qui devient le soulier des jeunes bourgeois.
L’ emblématique mocassin 180 de Weston est le seul soulier d’homme qui ait suscité quarante ans d’engouement jusqu’à obtenir le statut de la décontraction bourgeoise.
À Abidjan, capitale africaine de la mode, il existe de nombreuses boutiques qui proposent des moccassins Weston à prix raisonnables. L’ unes d’entre elles a réussi à prendre le pas sur les autres grâce au large choix qu’elle propose. Située à Angré 8éme tranche, la boutique CHEZ KRA est devenu le lieu par excellence les aficionados du moccassin Weston 180 qui peuvent obtenir toutes les couleurs et toutes les collections du modèle emblématique sans se rendre à Paris.
Maury Legran