Culture

Lacina Coulibaly, le scientifique poète

En publiant La Doublure, Lacina Coulibaly, Professeur en Biotechnologie, démontre  à travers cet ouvrage, que l’on est pas déterminé uniquement et exclusivement pour une seule discipline. On peut en effet, parfaitement briller en sciences et exceller  en littérature. Alors le biologiste et agronome s’est fait aède pour  manier les mots avec la même dextérité  qu’il le fait avec les tubes de laboratoire.

Avec des mots justes, forts et poignants, Lacina Coulibaly entraîne le lecteur en dehors de sa zone de confort, et lui révèle un univers parfois insolite et très imagé. En utilisant les animaux,  personnages symboliques,  il fait subtilement comprendre la morale au lecteur en lui laissant deviner qui il met en cause.   » Ces singes savent bien singer. Ils ne seraient pas des singes. Ils savent faire honneur aux autres. De leur plus belle voix. Des singes qui pensent le pire aux autres. Des nourritures cachées des autres. Ils savent plutôt singer. Ils se rencontrent dans leurs arènes. Ces arènes de leurs cérémonies mondaines. (…) Un visage avec des lunettes. Ne parler pas d’Orang-outan. De leurs arènes, ils se retournent avec leurs tombes de ventre bien remplis » peut-on lire aux pages 77 et 78.

 Ce recueil de poèmes préfacé par le professeur Aidara Daouda, académicien et président honoraire de l’université Nangui Abrogoua  n’a pas forcément été écrit pour être lu  in extenso du début à la fin. On peut en faire une lecture butineuse, au gré des envies et des moments, où l’on papillonne d’un poème à l’autre, en se laissant impressionner par la force des mots de l’ auteur.

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