Pour l’heure, ce n’est encore qu’une menace. Mais de nombreux groupes, éditeurs de musique, dont le géant Universal, envisagent de lancer une action en justice à l’encontre de TikTok, l’application de courtes vidéos musicales très prisée des jeunes et dont la maison mère, ByteDance, avait été valorisée 75 milliards de dollars, un record historique pour une start-up.
Leur grief : la firme chinoise, très appréciée, outrepasse le droit d’auteur quand les chansons sont utilisées par ses usagers pour leurs vidéos personnelles. Selon le NMPA (une association qui représente les éditeurs américains), plus de 50 % du marché musical de l’édition ne dispose pas de contrat de licence avec TikTok. « Ce n’est pas parce que les vidéos de TikTok sont très courtes que l’application peut se prévaloir de n’utiliser que des extraits, car l’exception au droit d’auteur ne s’applique que pour les citations ou les utilisations à des fins pédagogiques, dit un spécialiste de ces questions. TikTok doit donc signer des accords de licence et il en a avec certains ayants droit » dit un spécialiste de ces questions.
En négociation avec TikTok depuis de très longs mois, Universal Music Publishing serait ainsi sur le point de perdre patience après que les discussions ont de nouveau achoppé le week-end dernier, deadline fixée par le géant de la musique qui pourrait mettre prochainement ses menaces juridiques à exécution.
Maury Legran