L’idée de départ était d’offrir un environnement de travail et de réseautage, favorisant la collaboration et stimulant pour l’esprit, mais permettant aussi une vie agréable et équilibrée, en limitant notamment les coûts des loyers. Ce concept né à San Francisco aux États-Unis dans les années 2000, a séduit bon nombre d’entrepreneurs partout dans le monde.
En Afrique, le concept suscite un engouement certain. Du Cap, à Lagos, de Dakar à Casablanca en passant par Abidjan, de nombreuses start-ups optent pour le coworking. « Sur les marchés africains, au-dessous de cinquante salariés, il n’est pas rentable d’avoir ses propres locaux. La prise de risque juridique, financière et opérationnelle n’en vaut pas la peine », confie Grégoire Schwebig, fondateur de Haussmann Group.
À Abidjan, on ne compte pas mois d’une cinquantaine de sociétés de coworking. Café, connexion Internet haut débit, climatisation, sécurité etc. Le tout dans un confort qui facilite la créativité et la performance à coût réduit.
La concurrence étant rude, l’agence Kheris, situé au deux plateaux 7ème tranche se démarque par des propositions de services et d’activités annexes au strict poste de travail. Elle propose la gestion des courriers, la domiciliation des entreprises, un accompagnement comptable et juridique, la communication et même l’organisation des séminaires, colloques à des coûts imbattables.
D’autres agences parient, sur le luxe et s’adressent à des entreprises installées depuis longtemps et ayant les moyens de débourser des sommes importantes. Ce qui est en soi une transgression de l’idée de départ qui était d’aider les entrepreneurs débutants à s’adapter avec plus de souplesse à un marché du travail
En 2011, l’ONU a publié un guide de coworking pour les travailleurs indépendants, les petites entreprises et les associations à buts non lucratif qui travaillent en lien avec cette institution. C’estdire si ce concept a fini de convaincre sur son importance pour les entrepreneurs débutants.
Maury Legran