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Les enfants de stars qui suivent les traces de leurs parents

Dans l’imaginaire populaire c’est une chance inespérée. Un fabuleux coup de pouce du destin. Et pourtant, grandir à l’ombre d’un père et/ou d’une mère star n’est jamais simple. Surtout lorsque l’on envisage de faire la même carrière. Et même lorsqu’ils optent pour un autre chemin, les fils/filles de, doivent prouver ce qu’ils valent. Parfois, plus que les autres. Contrairement donc aux idées reçues, porter un nom illustre n’est guère facile. Imposer son prénom quand le nom qu’on porte rime avec talent, succès et excellence n’est point une sinécure. Être le rejeton d’un homme ou d’une femme de grande classe c’est se confronter perpétuellement à la comparaison avec son ascendant. Comment se défaire de l’image parentale et affirmer son identité ? JCD Mag a passé au crible, les carrières de quelques enfants de stars.

Arafat Dj

Né des amours de Houan Pierre, brillant ingénieur de son et de Tina Spencer, chanteuse vedette des années 80-90, Arafat DJ est parvenu avant sa mort tragique, à se positionner comme l’un des artistes ivoiriens les plus importants des deux dernières décennies. Lorsqu’il nait, sa mère est déjà un nom connu du show-business et les artistes se bousculent à la porte de son paternel pour l’arrangement. Depuis le ventre de sa mère son destin semblait écrit, sa voie tracée. Si Arafat Dj a la musique dans le sang, il a dû travailler pour se faire un nom. Bien qu’étant un fils de, les portes ne se sont pas ouvertes à son passage. Il a dû les enfoncer et forcer la main au destin.
Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il y est parvenu par le travail, l’abnégation et l’insolence. Réussissant même a surpassé ses géniteurs.

Belinda

Dans le milieu des années 1990, son titre Belinda show a fait un tabac. Enfants, adolescents et adultes se sont trémoussés au son sa musique. Pour son clip vidéo, elle avait réuni tout ce que la Côte d’Ivoire comptait d’artistes de renom. Il faut dire que ses parents y ont sans doute énormément contribué. Fille du célèbre arrangeur Marcellin Yacé et de la chanteuse Tiane, Belinda a été biberonné par la musique. Mais après le succès de son album, elle n’a pas réitéré l’exercice. Son vedettariat fût vif, puissant et éphémère. Depuis lors, elle mène une vie paisible, loin des spotlights. Elle a abandonné ce qui semble-t-il n’était qu’une lubie d’enfant.

Kedjevara DJ

Sa première apparition télévisée, il la doit au featuring qu’il a réalisé avec sa star de mère. C’est elle, qui lui a tendu la perche pour qu’il exprime son talent. Depuis, il est devenu une star plus connue que sa mère. Pour parler de lui, on ne dit plus le fils d’Antoinette Allany. Mais pour parler de sa mère, on dit désormais la mère de Kedjevara. Une histoire qui n’est pas sans nous rappeler la dialectique du maître et de l’esclave de Hegel revisitée. Ce n’est non plus l’esclave qui a force de travail prend la place du maître, mais c’est le fils inconnu qui par son abnégation et son ardeur à la tâche devient plus connu que sa star de mère.

Fatim Djédjé

On ne sait jamais quel héritage on va laisser à ses enfants. Suivront-ils nos traces ? Se frayeront ils leur propre chemin ? Si de nombreux musiciens ont transmis à leurs enfants leur passion pour la musique, d’autres n’y sont pas parvenu. Et Fatim Djédjé en est la parfaite illustration. Fille du génie Ernesto Djédjé, elle a pris une toute autre voie que celle de son père. Elle est journaliste. Plutôt que de chanter, elle écrit des articles, interroge, enquête… Au lieu d’être sur scène, elle met en scène. Plutôt que d’être devant les caméras, elle préfère se mettre en arrière plan. 
De son père, elle a toutefois conservé un certain amour du travail bien fait. Discrète, travailleuse, sérieuse, elle est appréciée pour la qualité de ses enquêtes et ses reportages dans l’émission 52 pour convaincre.

Elodie Zogbo

Elle est d’abord et avant tout actrice et scénariste. Elle a fait quelques apparitions dans des séries télévisés. Mais Elodie Zogbo est également animatrice radio, comme son père. Quand on a un père qui s’appelle Yves Zogbo Junior Kaloua, on a le micro inscrit dans son ADN. Quand la notoriété du père et son aura vont au delà de la Côte d’Ivoire, il est difficile d’imposer son prénom tant l’ombre du père est présente et prégnante. Mais Elodie Zogbo fait son petit bonhomme de chemin. Et si elle n’a pas la notoriété de son père, il n’en demeure pas moins qu’elle a hérité de lui, un certain talent et l’aisance dans la prise de parole.

Ismael Agana

Tel père, tel fils. Le vieil adage n’est pas toujours vérifié. Surtout quand le père est l’un des plus grands chanteurs de reggae du monde, une star mondiale. En choisissant le même genre musical que son père, Ismael Agana, fils aîné de Seydou Koné plus connu sous le nom de Alpha Blondy a décidé de s’attaquer à une gageure. Malgré plusieurs albums, il peine à obtenir le succès dont il rêve. Son père a placé la barre tellement haut que pour marcher sur ses pas, il faut courir. Au vu de la carrière en demi-teinte d’Ismael Agana, il semble que son père Alpha Blondy a un succès pour au moins, trois générations de Koné.

Tchaga

Sa mère est une diva. Peu le savent, mais la diva malienne Oumou Sangaré lorsqu’elle débutait sa carrière, la prenait pour modèle. Aïcha Koné, est celle qui a vulgarisé la musique mandingue moderne. C’est elle qui a donné le LA et suscité la vocation de Mawa Traoré, Affou Keita et bien d’autres faiseuses de musique mandingue. Être le fils dAicha koné et vouloir faire de la musique est l’un des exercices les plus difficiles qui soient.
Présent depuis plusieurs années dans le milieu de la musique, Tchaga n’a pu obtenir le même rayonnement que sa mère. Il peine à remporter le suffrage des mélomanes malgré un soutien appuyé de sa mère.

FR2D

Sa mère est une faiseuse de coupé-décalé, lui fait du rap. Sa mère fait une musique qui fait danser, lui pratique un art qui fait penser. Lui est un nouveau venu dans le show-business, Vitale sa mère y traîne ses guêtres depuis plus d’une décennie. Sa mère s’est faite un nom, lui doit imposer son pseudonyme. Sa mère a dû gagner sa place sans que personne ne lui fasse la courte échelle, lui est poussé par sa mère. FRD2 et sa mère ont de toute évidence des parcours différents même s’ils cheminent dans le même milieu.

Didi B et Black K

Tous les deux sont membres du groupe Kiff No Beat. Tous deux ont des pères artistes qui ont fait leurs armes dans la célèbre troupe KI-YI M’Bock de Wêrê Wêrê Liking, avant de voguer sur d’autres cieux. Black K est le fils de Bony Gnahoré artiste chanteur et percussionniste de renom et Didi B, est le fruit de l’union de Bassa Bomou pianiste, comédien et arrangeur et de feue Péhoula Zéréhoué, danseuse, chorégraphe et créatrice du groupe Kagnondé. Nés dans un milieu qui produit volontiers des musiciens, des danseurs et des chanteurs, Didi B et Black k vont très tôt montrer une appétence pour la musique. Ainsi, avec quelques copains, ils vont fonder le groupe Kiff no beat qui s’est imposé comme l’un des meilleurs groupes d’Afro Trap.

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