Musique

Mosty, poids plume dans la vie mais costaude au micro.

À l’heure où le rap Ivoire semble être la chasse gardée des hommes, une jeune fille du nom de Mosty vient apporter une touche féminine à ce mouvement. Qu’on se le tienne pour dit, Mosty n’est ni venue faire de la figuration ni jouer les faire-valoir. Elle compte s’installer sur le trône du rap.
Derrière sa frêle corpulence et à son visage poupin, cette jeune femme aux allures de garçonne est une rappeuse de grand talent. Avec son concept Aya de Didievi, Mosty sample quelques classiques de la musique ivoirienne. Un projet musical ambitieux qui donne au titre Faut danser et Matiko, une base rythmique et mélodique puissante. Une sorte de réminiscence qui nous replonge dans les souvenirs d’un passé dont on a du mal à se détacher.

C’est également, un hommage à quelques grands noms de la musique ivoirienne notamment Meiway et Chantal Taiba. Un pur délice dans lequel la jeune rappeuse démontre une technique a fait pâlir de jalousie les machos du rap. Avec le débit  d’une mitraillette, elle pilonne la musique avec des punchlines ravageurs et des formules ravissantes. Son rap n’est pas militant dans les textes. Elle fait ce qu’on appelle le rap game. Mais quel bonheur de l’écouter.

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