Société

Blanchard de la PJ a passé l’arme à gauche.

Il aurait pu être un personnage de polar tant ses états de service ont alimenté bien de discussions passionnées et de débats houleux. Pour les uns, c’était un grand policier ; de ceux qui ne sont poussés que par la réussite de leurs missions. Pour d’autres, par contre, certains un spécialiste des exécutions extra-judiciaires, un tueur sans foi ni loi. De lui, la rumeur a dit tout et son contraire. Comme c’est souvent le cas pour les personnes de son acabit, chacun tient un fragment contradictoire du personnage. Une chose est certaine, toute sa carrière durant, Vamy Koudou Blanchard alias Sax le crime était l’épouvantail des voyous. Il a crânement lutté contre la pègre, arrêté les plus grands délinquants et fondé la SAVAC (Secours et Assistance aux Victimes d’Agressions Criminelles) une unité d’élite de la police nationale qui a mis un terme aux parcours de nombreux gangsters. Cependant, l’on a imputé à la SAVAC de nombreuses bavures policières qui ont conduit à sa dissolution et la relégation de Blanchard à des tâches purement administratives avant d’aller à la retraite.

C’est dans les années 1970, que Vamy Koudou Blanchard intègre la police nationale. C’est l’époque du miracle économique ivoirien et la prospérité du pays attire toutes les sortes de personnes. Aussi bien d’honnêtes gens décidés à travailler pour réussir leurs vies que des bandes d’escrocs et de malfrats.

Très tôt, Blanchard se distingue par son courage, sa force et sa perspicacité pour mettre en déroute les bandits. Karatéka de grand talent, habile à la gâchette, fin limier, il empile les arrestations de voyous et bâti sa réputation. Retraité depuis plusieurs années, il menait une retraite paisible, de celle qu’on vit après avoir vaillamment accompli son devoir. Il a rendu l’âme le mardi 04 Août 2020 à un peu plus de 70 ans.

Blanchard fût un policier qui dédia toute sa vie à la traque des gangsters. Un policier d’une autre époque qui pour les besoins de ses enquêtes a côtoyé le monde interlope des dealers, des braqueurs, des toxicomanes, des prostituées et des indics. Avec son décès, on assiste au départ d’un des derniers représentants d’une race de policiers en voie de disparition.

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