Mode

Richelieu noir, l’indispensable du JCD.

Les beaux souliers sont pour le Jeune Cadre Dynamique un impératif qu’il ne pourra jamais renier. Autant l’injonction dans certaines start-up d’abandonner la cravate peut lui paraître envisageable, autant délaisser ses précieux souliers est inconcevable.

Au contraire des femmes, qui aiment le plaisir de la variété et du nombre, les hommes se montrent très conservateurs. Objet dont les lignes sculpturales envoûtent, la chaussure s’avère un élément capital du vestiaire. Pour les calcéophiles (les amoureux de beaux souliers), elle est même un besoin viscéral. Le beau soulier, c’est allier l’utile à l’agréable.

L’indispensable de la penderie de tout JCD est le richelieu, chaussure de ville par excellence qui s’oppose au derby, plus campagnard. Celui que les Anglais nomment « oxford » est la quintessence de la chaussure, le pinacle de l’élégance masculine. Il accompagne le costume pour le bureau et ailleurs, le richelieu incarne la dignité même. Un débutant doit l’acheter en premier et un amateur en faire le centre de sa collection.

S’il existe en marron, c’est bien sûr en noir qu’il est le plus habillé et le plus conformiste, un adjectif que les gentlemen ne rejettent nullement. Classiquement, il est réalisé dans un cuir box-calf, autrement dit de peau de veau plutôt jeune. La surface est lisse. Les décors troués, appelés fleuris, sont déjà une petite fantaisie d’échelon supérieur. Parfois, le richelieu est coupé d’une seule pièce, on le dit alors « one-cut ». Toutefois, le modèle canonique arbore un bout rapporté, aussi appelé bout droit, « straight cap » pour les Anglais. 

Un bon richelieu noir vous accompagnera des décennies durant. Et son entretien régulier lui donnera l’élégante patine du temps. Un must have, au même titre que la flanelle et…le cigare.

Maury Legran

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