Il y’a quelques semaines, au Théâtre de la cité rouge dans la commune de Cocody, s’est tenu un événement culturel d’une grande portée sociale et sociétale. Hélas, notre manque d’appétence pour les choses essentielles n’ont pas permis à cet événement d’être suffisamment mis en lumière.
» Le prix de la réconciliation « , une pièce de théâtre de grande qualité écrite par Laye FADIGA, l’un des meilleurs dramaturges de la place, et auteur de la célèbre pièce de théâtre » Après moi, c’est moi « . Étaient réunis une bonne centaine d’happy few invités par le bouche à oreille. Des amoureux du noble art, qui se sont régalé gracieusement d’un grand spectacle.
Le Théâtre, au delà de son caractère ludique, a depuis toujours joué une fonction éducative. Il interpelle, met le doigt sur des questions qui touchent à la vie du peuple. En cela, le théâtre ressemble sans se confondre à la politique.
La politique a ses propres décors et sa dramaturgie; sa distribution de rôle qui mélange les héros et les traîtres, les confidents et les valets, les va-t-en-guerre et les sages… De son côté, la scène se nourrit des querelles de l’histoire, elle porte sur ses planches les silhouettes glorieuses et/ou vils que lui offre le spectacle de la vie humaine.
Ainsi, Laye FADIGA s’est emparé du terme de la réconciliation pour mettre en scène avec le concours d’acteurs de talents, les bisbilles de politiciens, les querelles d’égo et de leadership, les clivages, les divisions. Le public a ri, grincé des dents, acquiescé, a été peiné, outré quelque fois mais jamais ne s’est ennuyé. Une succession d’émotion qui a duré plus d’une heure avant d’être ponctuée par des applaudissements nourris à la fin du spectacle.
Avec « Le prix de la réconciliation« , Laye FADIGA nous réconcilie avec le parler bien, les envolées lyriques, les fulgurances intellectuelles propre au théâtre.
Vivement un prochain spectacle qui nous l’espérons réunira un public beaucoup plus nombreux.
Acteurs :
Yacouba Diomandé,
Koné Soumaïla.
Aboudramane Konaté.
Junior N’Goran.
Niando Carolle
Koné Wilfried.